MAXICARGO un ovni indispensable dans l’univers des utilitaires
Cela fait plus de 15 ans que Jean-Philippe Le Goff, un breton têtu, a mis à l’étude la possibilité d’augmenter de façon originale la charge utile d’un véhicule utilitaire léger. Le patron de Maxicargo, installé à Plumelin (56) a patiemment peaufiné son projet qui s’inscrit dans un développement européen et repose sur 10 brevets exclusifs. L’homme a trouvé les arguments dans la réglementation, y compris européenne, pour concevoir un véhicule non seulement très sûr mais aussi avec un étonnant gain de charge utile. Le succès est arrivé rapidement d’abord auprès de grands comptes du BTP qui ont vite vu leur intérêt. De quoi s’agit-il ? L’idée de base vient du fait que tout utilitaire léger peut rouler avec un PTAC de 3,5 tonnes auxquelles s’ajoutent une capacité de remorquage comprise entre 2 tonnes et 3,5 tonnes, correspondant à un PTRA (poids total roulant autorisé) compris entre 5,5 tonnes et 7 tonnes. Mais dans la configuration traditionnelle, c’est à dire une remorque attelée au bout de son timon, cela présente de multiples inconvénients à commencer par la longueur totale de l’ensemble, la stabilité, le freinage, le danger en cas de crevaison ou les difficultés lors des manœuvres. Le principe revisité par Maxicargo est de rapprocher simplement (mais encore fallait-il y penser) la remorque du véhicule moteur grâce à un crochet d’attelage situé en position centrale, qui permet d’atteler la remorque à cheval sur la partie arrière du véhicule, avec un niveau de qualité de construction et de sécurité validé lors de tests réalisés par UTAC et cette remorque répond à la directive européenne 2007/46/CE et au Règlement 55 CEE-ONU pour l’attelage.
Les véhicules produits par Maxicargo permettent à des entreprises diversifiées du transport ou des travaux publics de disposer d’une charge utile extrêmement avantageuse. « Maxicargo a joué sur l’association d’une remorque ultra compacte guidée par le véhicule tracteur. En rapprochant la roue de la remorque de la roue arrière du véhicule, l’ensemble apporte davantage de sécurité avec une charge utile largement améliorée. Par exemple, le Renault Master en version fourgon grand volume dispose d’une charge utile de 1900 kilos dans la remorque et se conduit avec le permis remorque BE. Pour certaines entreprises cela permet de solutionner la pénurie de conducteurs poids-lourds » explique Jean-Philippe Le Goff. Depuis l’origine de l’entreprise, en 2008, environ 500 véhicules Maxicargo ont été construits. Aujourd’hui, les entreprises les plus importantes du secteur du BTP sont les clients les plus fidèles, mais les transporteurs, en particulier spécialistes des livraisons urbaines, passent commande. Ainsi, le Maxicargo est en passe de devenir le couteau suisse de nombreuses activités.
Maxicargo offre de la flexibilité et des solutions économiques
Le monde bouge et la dynamique vers la décarbonation est enclenchée. Pour preuve, la part des VUL à motorisation alternative au Diesel passe de 7% en 2020 à 14% en 2022. La progression est nettement moins importante chez les VUL carrossés avec 7,1% de motorisation alternative en 2020 et seulement 7,4% en 2022. De nombreux facteurs peuvent expliquer cette progression plus faible : coût d’acquisition plus élevé, autonomie réduite, volatilité des prix des différentes énergies, inadéquation de l’offre avec le besoin, manque de visibilité réglementaire, administrative et fiscale. Il y a là des priorités que les constructeurs doivent prendre en compte en parlant du mix énergétique. « Dans ce monde incertain, aux changements rapides sans visibilité claire, prendre des décisions n’a jamais été aussi important et aussi compliqué. Comment réussir à tenir ses engagements RSE, la Responsabilité Sociétale des Entreprises, quand on ne sait plus comment s’équiper ? La capacité d’adaptation devient un facteur clef de succès. C’est ce que propose Maxicargo avec la remorque 3T5 ultra-compacte qui exploite le PTRA de 6T à 7T des utilitaires dans un format compact, seulement 50 cm de plus qu’un véhicule standard équivalent, et totalement sécurisé grâce au guidage de la remorque. Cette solution permet de démultiplier la capacité de charge, jusqu’à 2.000 kg sur la remorque, tout en restant en gamme utilitaire avec le permis remorque. Elle permet de s’affranchir des nombreuses contraintes d’utiliser un poids-lourd pour de nombreuses entreprises » développe Jean-Philippe Le Goff.
Maxicargo approvisionne les villes sans rupture de charge
Maxicargo s’adapte aux modèles les plus vendus du marché : Master thermique, bientôt Master E-Tech (version châssis cabine attendue en 2025), Daily thermique, Daily Natural Power BioGNV, e-Daily, mais également Nissan Interstar, Man TGE, Peugeot Boxer, Citroën Jumper. Quelles que soient les orientations données dans le futur, Maxicargo permet une solution logistique innovante et efficace en particulier en offrant une solution de “plug and go” qui permet de gérer des flux de marchandises jusqu’à 2 tonnes par unité de transport, en évitant les manutentions. On peut ainsi imaginer un utilitaire 3T5 diesel tractant une remorque Maxicargo qui remonte depuis l’usine de production située dans la région voisine. A l’entrée de la ville, c’est l’utilitaire électrique qui prend le relais. La manœuvre de dételage-attelage de la remorque prend moins de 3 minutes. Il n’y a pas de rupture de charge, le gain de temps est important.
La rentabilité des utilitaires électriques optimisée
L’autre défi est la rentabilité des utilitaires 3T5 carrossés électriques. Elle est fonction de leurs coûts d’acquisition (supérieur à 80 000 euros) et de leur charge utile limitée, inférieure à 1.000 kg. Le poids des batteries additionnelles ou des bouteilles de gaz additionnelles est couvert par le bonus écologique. Il n’en reste pas moins que la charge utile reste souvent trop faible pour rentabiliser leur exploitation. Lorsqu’un utilisateur choisit la solution Maxicargo, il doit ajouter le prix du kit qui comprend le châssis de remorque ultra-compacte 3T5 et son attelage avec le dispositif de guidage (brevets européens), soit environ 25 000 à 30 000 €. Il a immédiatement l’avantage de multiplier la charge utile par 2, voire 3 selon la carrosserie. Dans certains cas, un Maxicargo remplace 2 utilitaires ou 1 poids lourd. Il n’est pas rare que le coût du kilo transporté soit divisé par 2 voire 3 !
Maxicargo permet d’augmenter l’autonomie des véhicules à énergie alternative
Comment est-ce possible ? Les batteries ou les bouteilles de gaz sont installées sur le véhicule tracteur. Dans une configuration Maxifourgon par exemple, le véhicule est équipé uniquement de l’attelage. Il lui reste donc suffisamment de charge utile pour augmenter significativement son autonomie par l’optimisation du nombre de bouteilles ou batteries. Quant à la marchandise, elle est portée par la remorque, qui est indépendante du véhicule tracteur et conserve une capacité de charge initiale. De ce fait, Maxicargo s’adapte parfaitement au Daily équipé de l’option rack à bouteilles de gaz GNV placé derrière la cabine. Ce dernier permet de doubler l’autonomie du Daily qui passe de 250 km en version GNV standard à 500 km en version Maxicargo avec rack. La charge utile du Maxifourgon va jusqu’à 2.000 kg selon la carrosserie (bien supérieure à un fourgon standard limité à 800 kg). Le premier véhicule sera livré en mars 2024 à un client de Rungis. Cet ensemble bénéficie du Crit’Air 1 et réduit de 90% les émissions de Dioxyde d’Azote (NO2) et de particules. Ravitaillé à la station BioGNV de Rungis, il entre dans le cercle vertueux de l’énergie renouvelable et locale.
Kit Maxicargo = attelage breveté avec dispositif de guidage + châssis de remorque 3T5
Permis = remorque (BE)
Nombre de cartes grises = 2 (véhicule + remorque)
Vitesse = limitée à 90 km/h
Compacité = + 50 cm par rapport à un utilitaire équivalent
Entretien = graissage annuel
Fabrication : 100% Française !